27.5.13

New Yorker - Marcellus Hall : in or out?

L'excellente couverture du New Yorker, qui salue dans sa dernière édition le lancement d'un service de vélo en libre service (l'équivalent de notre velib) à New York, nous offre l'occasion de comparer une bonne fois pour toutes les avantages comparatifs respectifs du vélo d'appartement (généralement pratiqué en salle de gym) et du vélo de plein air.

Le premier vous emmène nulle part, le second vous emmène où vous voulez ;

Le premier se pratique en groupe, alignés tels des volailles en batterie, mais sans jamais adresser la parole à vos congénères, le second se pratique de manière plus solitaire quoiqu'en interaction permanente avec les autres usagers de la route (fût-ce pour les engueuler) ;

Le premier offre un écran pour visionner les dernières news, séries, talk show en même que vous pédalez, le second vous offre tous les panoramas et spectacles que la ville et la campagne peuvent offrir à qui sait lever un oeil au ciel tout en gardant l'autre sur la route ;

Le premier est là pour vous faire suer, le second aussi, mais avec un peu de savoir-faire vous contrôlerez votre sudation sans trop de difficulté (quitte à avoir un peu froid, parfois) ;

Le premier se pratique à l'abris des intempéries ; le second vous met pleinement en contact avec les éléments de l'atmosphère et le changement climatique (vous constaterez au cours d'une même journée que glaciation et  désertification se disputent âprement certains territoires du globe) ;

Le premier se pratique avec une bouteille d'eau ou de boisson énergisante à porter de main, le second se pratique très bien avec quelques grammes d'alcool dans le sang, voire même vous ramène chez vous avec assurance quand vous avez perdu un peu vos sens et celui de la route avec (l'auteur de ce blog ne recommande bien évidemment pas de prendre la route alcoolisé, mais ça peut arriver).

Le premier coûte, lorsqu'il est pratiqué en club de gym, plusieurs centaines d'euros par an, le second est presque gratuit.

On pourrait continuer la liste à l'infini. Cependant il faut bien finir, d'autant que c'est bien connu, les articles sur le web ne sont pas lus. Alors au terme de cette comparaison non exhaustive, il faut bien avouer que le vélo de plein air présente beaucoup d'avantages et peu d'inconvénients. Il libère quand l'autre aliène, il transporte quand l'autre cale, il éveille quand l'autre renferme.

Pour ceux que la salle de gym révulse, ou que la rue effraie, il vous reste une option discrètement avancée par Marcellus Hall au fond de son dessin : allez promener votre chien.



http://www.newyorker.com/online/blogs/culture/2013/05/cover-story-urban-cycles-marcellus-hall.html#slide_ss_0=1

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