3.11.17

Le vélo en libre-service se libéralise.

La mobilité est-elle une affaire d’infrastructures ou de services ? La mobilité en ville procède-t-elle de la planification collective, administrative et politique ou d’une logique privée, individuelle et de marché ? Le vélo, mode de déplacement individuel, peut-il être partagé ? Ce sont toutes ces questions que posent l’arrivée à Paris d’un nouvel opérateur de vélos en libre-service.

Le petit nouveau n’est pas celui que l’on croit. En effet, au moment où le système Vélib change d’opérateur – JC Decaux passe le guidon au consortium Smoovengo – un autre acteur, GoBee.bike, start-up de Hong-Kong, installe une centaine de vélos verts fluos à Paris. Il sera rejoint en fin d’année par le chinois Ofo et ses vélos jaunes.

Si le service proposé – usage d’un vélo pour une durée limitée – est de prime abord assez semblable à celui du Vélib’, la logique d’organisation de GoBee.bike en est en tout point opposée.
  • Pas de planification et d’infrastructure - le vélo peut être déposé n’importe-où selon le principe du « free-floating » - quand le développement du Vélib’ a exigé la définition d’un maillage de 1 263 stations.
  • Pas d’appel d’offre public mais une arrivée spontanée d’opérateurs privés internationaux.
  • Pas de prise en charge publique, quand le service du Vélib’ est, lui, subventionné à 60% par les collectivités.
  • Pas d’abonnement, mais une simple caution et un paiement à la durée.

L’avenir dira :
  • si ces services en libre-service se complètent ou se concurrencent ;
  • si les collectivités interviendront pour réguler l’occupation de l’espace public ;
  • si ces services trouvent – au-delà de leur utilité sociale – une rentabilité suffisante ;
  • si leur prix restera accessible à toutes les bourses ;
  • et surtout si, face aux tentations d’accaparement, de détournement ou de vandalisme, la responsabilité individuelle des usagers permettra un partage durable.

A celles et ceux que toutes ces interrogations angoisseraient, et au risque de passer pour un libertarien, vous pouvez opter pour un vélo en libre-service, sans borne et sans abonnement, léger et à votre taille. Comment? En faisant l’acquisition d’un vélo personnel. Il ne vous restera plus alors qu’à trouver l’immeuble disposant d’un garage à vélos pour le garder en sécurité.



30.3.16

Sada bike - hubless foldable bike

C'est encore un prototype qu'on aimerait tester pour s'assurer que ça roule vraiment, mais le vélo pliable et sans roue (du moins traditionnelle) de Gianluca Sada est prometteur. Plus de rayon, une taille équivalente à un parapluie une fois plié. Enfin une innovation technologique pour nos chers vélos? 


http://www.sadabike.it

Merci Carmen

8.1.15

Généalogie de la bicyclette

La bicyclette a finalement peu évolué au cours des siècles : deux roues entrainées par une chaîne, un guidon et une scelle. Epure incarnée aujourd'hui encore par les "fixies".

Si sa forme, son confort et ses performances se sont progressivement améliorés, cette définition essentielle et primordiale reste toujours valable.

On pourrait regretter que le progrès, au cours de sa marche inéluctable, n'ait pas réglé définitivement quelques menus désagréments : celui de la crevaison par exemple, dont on s'étonne qu'il puisse encore advenir.

En attendant le règlement définitif de cette faiblesse intermittente, découvrez grâce à fastcodesign, l'arbre généalogique de votre bicyclette. Un bel album de famille.





http://www.fastcodesign.com/3016856/from-velocipedes-to-bmx-the-evolution-of-the-bicycle-from-1780-to-2000?utm_source=Facebook


6.8.14

L'ETAPE DU TOUR

Convaincu par le cousin Benoît de participer à l'Etape du tour et après 6 mois d'entraînement, 8h04 de course, 150 km et 3600+ de dénivelé, le col d'Hautacam fut atteint. Bravo à tous les coéquipiers (Julien, Benoit, Benoit encore, Christophe...).


20.10.13

FlyKly Smart Wheel, le design smart et utile


La généalogie de la bicyclette (cf. billet précédent) s'augmente d'une nouvelle génération avec la "FlyKly Smart Wheel", nouveau type de roue électrique pour ceux et celles que la distance ou la pente refrènent. 
Le moteur électrique vient se loger directement dans la roue et fait en outre office de chargeur de téléphone, d'anti-vol et de géolocalisation. Le tout piloté avec votre smart phone.
Jusqu'à présent la technologie a surtout été au service du vélo de compétition ou d'une recherche esthétique purement stérile. Lorsque le design se met enfin au service de l' "utilitarian bicycle culture", les avancées sont rapides et pour le moins enthousiasmantes.
Découvrez ce petit progrès de l'humanité dans cette jolie vidéo ou en vous rendant sur le site : www.flykly.com



Merci Maëlle pour l'info

27.5.13

New Yorker - Marcellus Hall : in or out?

L'excellente couverture du New Yorker, qui salue dans sa dernière édition le lancement d'un service de vélo en libre service (l'équivalent de notre velib) à New York, nous offre l'occasion de comparer une bonne fois pour toutes les avantages comparatifs respectifs du vélo d'appartement (généralement pratiqué en salle de gym) et du vélo de plein air.

Le premier vous emmène nulle part, le second vous emmène où vous voulez ;

Le premier se pratique en groupe, alignés tels des volailles en batterie, mais sans jamais adresser la parole à vos congénères, le second se pratique de manière plus solitaire quoiqu'en interaction permanente avec les autres usagers de la route (fût-ce pour les engueuler) ;

Le premier offre un écran pour visionner les dernières news, séries, talk show en même que vous pédalez, le second vous offre tous les panoramas et spectacles que la ville et la campagne peuvent offrir à qui sait lever un oeil au ciel tout en gardant l'autre sur la route ;

Le premier est là pour vous faire suer, le second aussi, mais avec un peu de savoir-faire vous contrôlerez votre sudation sans trop de difficulté (quitte à avoir un peu froid, parfois) ;

Le premier se pratique à l'abris des intempéries ; le second vous met pleinement en contact avec les éléments de l'atmosphère et le changement climatique (vous constaterez au cours d'une même journée que glaciation et  désertification se disputent âprement certains territoires du globe) ;

Le premier se pratique avec une bouteille d'eau ou de boisson énergisante à porter de main, le second se pratique très bien avec quelques grammes d'alcool dans le sang, voire même vous ramène chez vous avec assurance quand vous avez perdu un peu vos sens et celui de la route avec (l'auteur de ce blog ne recommande bien évidemment pas de prendre la route alcoolisé, mais ça peut arriver).

Le premier coûte, lorsqu'il est pratiqué en club de gym, plusieurs centaines d'euros par an, le second est presque gratuit.

On pourrait continuer la liste à l'infini. Cependant il faut bien finir, d'autant que c'est bien connu, les articles sur le web ne sont pas lus. Alors au terme de cette comparaison non exhaustive, il faut bien avouer que le vélo de plein air présente beaucoup d'avantages et peu d'inconvénients. Il libère quand l'autre aliène, il transporte quand l'autre cale, il éveille quand l'autre renferme.

Pour ceux que la salle de gym révulse, ou que la rue effraie, il vous reste une option discrètement avancée par Marcellus Hall au fond de son dessin : allez promener votre chien.



http://www.newyorker.com/online/blogs/culture/2013/05/cover-story-urban-cycles-marcellus-hall.html#slide_ss_0=1

25.3.13

Wadjda et le vélo vert

Nombreux sont les films ayant mis en scène un vélo. Souvent réduit au statut d'accessoire, d'élément de décor, le vélo est plus rarement le moteur de l'intrigue ou l'incarnation d'une idée générale.

En 2000, Wang Xiaoshuai et son Beijing Bicycle faisaient d'une bicyclette le symbole de l'injustice et du délitement des solidarités au sein d'une société chinoise happée par le consumérisme, quand Vittorio De Sica, 52 ans avant lui, dénonçaient dans le Voleur de bicyclette, la misère matérielle de l'Italie d'après-guerre .

C'est à une autre forme d'injustice que s'attaque la réalisatrice  saoudienne Haaifa Al Mansour. Celle qui prive les femmes de son pays du droit de circuler à vélo (comme de conduire une voiture). 

Alors que sa mère doit composer avec les services intermittents d'un chauffeur pour se rendre à son travail, la petite Wadjda se met en tête d'acquérir un vélo. Non seulement pour circuler plus librement mais aussi pour défier son jeune ami Abdallah, certaine qu'elle pédalera plus vite que lui.

A force de volonté et de ruse, et grâce à l'amour de sa mère - celui d'une mère qui sans le comprendre ou l'accepter tout à fait, finit par soutenir la projet de sa fille - Wadjda arrivera à sa fin.  

L'entêtement de cette petite fille faussement candide, devient alors le symbole du combat pour l'émancipation féminine. Jucher sur son vélo, les cheveux au vent, Wadjda peut alors quitter les lieux clos de la maison, de l'école ou du centre commercial, pour découvrir le monde. 

Un vélo de couleur verte, éclatant symbole des espoirs d'une petite fille qui ne veut pas se ranger.



14.3.13

"Forever Bicycles"

L'artiste dissident chinois Ai Weiwei expose au musée des arts décoratifs de Taipei sa nouvelle oeuvre : "FOREVER BICYCLES".
1,200 vélos assemblés les uns aux autres pour former une structure saisissante.
Un siècle après Marcel Duchamp et sa roue de bicyclette, le vélo revient en force dans l'art !





http://www.fastcodesign.com/1665720/ai-weiwei-piles-1200-bikes-on-top-of-each-other-for-dazzling-effect

10.1.13

Bikes for San Francisco Youth

En ces temps où le vélo ne semble plus qu'être un énième accessoire de mode - l'auteur de ce blog succombe parfois à ce côté frivole - on en oublierait presque qu'il est d'abord un moyen de transport.

Moyen démocratique relativement accessible, pourvu qu'on sache faire du vélo, le réparer lorsque c'est nécessaire, et circuler sans compromettre ses chances de survie et celles des autres.

Tout le monde cependant n'a pas eu la chance d'acquérir ces savoirs élémentaires et l'achat d'un vélo peut constituer une dépense trop onéreuse.

Pour offrir aux jeunes déshérités de San Francisco les moyens d'une mobilité libératrice, l'organisation Bikes for San Francisco Youth organise des cours de conduite et des ateliers réparations.

Plusieurs associations participent à cette initiative. La célèbre Bike Kitchen mais aussi A. Phillip Randolph Institute (APRISF) qui oeuvre dans le quartier de Bayview et va même jusqu'à mettre des vélos à disposition.

Kurt Grimes, chef de projet chez APRISF présente le programme.
"Fix a bike, ride a bike, and ride a bike safely around San Francisco" ... décidemment un beau programme !



Pour plus de détail, regarder cette autre vidéo :


Et pour soutenir le projet, rendez vous sur : 
http://www.indiegogo.com/bikes-4-SF-youth



28.11.12

Hydratation

Avec un vélo on peut aller très loin, mais sans une bonne hydratation le voyage tournera vite court.
Oospmark a ce qu'il vous faut pour maintenir une bonne hydratation et réussir votre prochaine excursion ... dans le bordelais ou en Bourgogne.

https://oopsmark.ca/gear/bicycle-gear/bicycle-wine-rack-1-classic/



18.11.12

S'il te plaît ... dessine moi une piste cyclable

Faut-il attendre une piste cyclable pour prendre son vélo? 
Non.
Faut-il attendre que la mairie se décide, étudie le tracé adéquat, concerte les commerçants toujours opposés (jusqu'au jour où ils constatent l'impact positif sur le chiffre d'affaire), réaménage la voirie (parfois mal), définisse des tracés improbables... pour avoir enfin une piste cyclable?
Non !
Il suffit d'un pot de peinture, d'une corde et de quelques lumières à la nuit tombée pour avoir sa piste cyclable et observer dès le lendemain le changement de comportement des automobilistes.
C'est ce que prouve l'heureuse initiative du collectif toulonnais Masse critique, relatée par Olivier Razemon dans son blog. Lassés de l'immobilisme de la mairie de Toulon, le collectif trace sauvagement mais de façon toujours avisée, des pistes cyclables pour mieux dénoncer les atermoiements d'une municipalité à la traine.
Alors, ne dîtes plus "s'il vous plaît", 
dessinez votre piste cyclable, 
les cyclistes vous diront merci !


http://transports.blog.lemonde.fr/2012/11/18/ces-militants-qui-dessinent-des-fausses-pistes-cyclables



9.9.12

Lumineuse simplicité

Les jours raccourcissent, Noël est presque en ligne de mire : deux bonnes raisons de parer nos vélos de petites touches de lumière. 
Les lumières à aimants - posées sur le moyeu de la roue -  restent les plus pratiques (pas de dynamo qui freine, pas de piles à recharger)
Quand ils ne servent pas à produire la lumière, les aimants permettent aussi un esthétique raffinée. En témoigne ces magnifiques créations dénichées par www.fastcodesign.com.
Lumineuse simplicité.





26.7.12

Hope

There are two reasons not to despair for the human race : friendship and bicycle. I received this nice postcard two days ago from my dearest friend Francesca. A nice reminder of the beauty of life!
Merci Zazie!


16.3.12

"The Tour du Fromage" à ... San Francisco

S'il y a bien deux spécialités françaises ce sont le "Tour" et les fromages. Mêler les deux et vous obtenez un "Tour du Fromage", ou plutôt "The Tour du Fromage" car curieusement l'initiative n'est pas française mais américaine. Ou plus exactement, san franciscaine, car s'il y a bien un endroit où une telle idée pouvait germer, c'est à San Francisco.
Au programme, un circuit à vélo des meilleurs cheese shops de la ville  et dégustation dans chacune d'entre elles : Other Avenues (3930 Judah St.), Rainbow Grocery (1745 Folsom St.), Mission Cheese (736 Valencia St.), Little Vine (1541 Grant Ave.), Say Cheese (856 Cole St.) et Cheese Plus (2001 Polk St.)
Après la soirée "Vodka Bio" organisée dans le quartier de Mission, c'était donc au tour du "Tour du Fromage" d'animer la ville (la première édition avait lieu le 5 mars dernier). 
Cette ville nous surprendra toujours. C'est pour ça qu'on l'aime.





http://www.sfbike.org/main/tour-du-fromage-bike-to-sfs-best-cheese-spots/

12.3.12

Motherfucking Bike : une vidéo toute en autodérision, pardon, cyclodérision

On adore cette vidéo pour plein de raisons : 

  • car toutes les tribus sont là : fixies, hipsters, mass critic activists,sportifs ...
  • pour les rues de San Francisco : vite, vite, je veux y retourner
  • pour le message tout en CYCLOdérision : oui, les cyclistes se considèrent comme les seuls usagers légitimes de la rue (et ils ont raison)
  • et parce que la musique est fucking good.

Enjoy !!!



PS : Merci à Matt et Laurent pour la recommandation


10.2.12

Des villes adaptées aux vélos : l'appel du TIMES


En novembre dernier, Mary Bowers, jeune journaliste de 27 ans est renversée par un camion alors qu’elle se rendait en vélo à son travail. Mary Bowers n’a toujours pas repris connaissance. Cet événement tragique nous rappelle à quel point les politiques en faveur de l’usage du vélo en ville ne sont pas seulement nécessaires à la préservation de l’environnement ou au bien-être collectif, mais qu’elles peuvent sauver des vies humaines.

Il se trouve que Mary Bowers travaille pour le journal britannique The Times. En signe de soutien et pour éviter que de tels accidents se reproduisent, le journal a lancé un appel pour l’adaptation des villes à la bicyclette. Le manifeste comprend 8 points :
  •  Meilleur équipement des camions entrant en ville (détecteur, rétroviseurs supplémentaires,…).
  • Identification et aménagement des 500 croisements les plus accidentogènes du pays.
  •  Enquête nationale sur l’usage du vélo et les accidents dont sont victimes les cyclistes.
  • Mobilisation de 2% du budget de l’Agence des routes pour la réalisation de pistes cyclables.
  •  Meilleure éducation des cyclistes et des automobilistes notamment dans le cadre de l’examen de permis de conduire.
  • Limitation de la vitesse dans les zones résidentielles.
  • Incitation des entreprises à participer financièrement au développement de l’usage du vélo.
  •  Nomination d’un « responsable vélo » dans toutes les municipalités pour soutenir la mise en œuvre de ces réformes.
Le journal ne se contente pas d’énumérer ces mesures de « bon sens » - l’expression est à la mode – il invite ses lecteurs à relayer le manifeste sur leur compte Twitter et à interpeller directement leur député.

L’appel fait aujourd’hui tâche d’huile. Relayé par de nombreux bloggers – dont votre humble serviteur – c’est à présent au tour du journal italien La Republicca qui fait sienne la cause des deux roues sans moteur. 


Au pays du vespa et de la machina, La Republicca fait preuve d’un grand courage. Il fallait le saluer.


http://www.thetimes.co.uk/tto/public/cyclesafety/contact/
http://www.repubblica.it/cronaca/2012/02/08/news/appello_salviamo_i_ciclisti-29546045/?ref=HREC2-59

9.2.12

Vélo Poussette : le "must have" des jeunes parents

La venue d'un enfant met souvent un frein à l'usage du vélo, quand il ne provoque pas l'achat d'une voiture. Il est en effet périlleux de transporter son enfant sur son vélo, surtout les premiers mois. Mais depuis 2008, Taga propose une alternative : le vélo poussette, crossover dont tous les parents rivaient. Taga a pensé à tout :

"Le vélopoussette permet de passer du vélo à la pousette en quelques secondes. Avec les accessoires en option, aller faire les courses en transportant un à deux enfants devriendra un vrai plaisir. 
Les ATOUTS : Rapidité de transformation , haute qualité (matériaux utilisés, finitions, freins, roues, sécurité), Pouvoir prendre le métro (version poussette), se déplacer plus vite, plus amusant pour votre enfant, se déplacer facilement avec 2 enfants, vélo à 3, poussette double,... bref, incomparable, un nouveau mode de vie et de déplacement.
Lorsque votre ou vos enfants seront trop grands pour le vélo poussette, le vélo poussette reste fonctionnel : L'option shopping basket qui vous permet d'aller faire vos courses à vélo et de rentrer dans les magasins. Votre vélo poussette devient alors un vélo-caddie. Certaines personnes transportent même leur animal domestique à vélo."


Ce nouvel exemple de l'ingéniosité allemande devrait ravir tous les jeunes parents soucieux de leur santé et du monde qu'ils souhaitent léguer à leurs enfants. 
Le vélo poussette, un must have pour diminuer sa footprint.






http://www.tagabikes.com
http://www.velopoussette.com


PS : Merci à Sergio Tanara pour l'info.

2.2.12

Intermodalité : exemples américains


L’intermodalité en France a encore du chemin à faire. Dans les esprits d’abord, il suffit de voir la méfiance réciproque, voire la franche hostilité, que portent les chauffeurs de bus parisiens aux cyclistes, qui le leur rendent bien. Dans la pratique aussi, avez vous déjà essayé de loger votre vélo dans un TGV, monter les marches, franchir la porte étroite, loger votre vélo - ou la housse le contenant - dans l’espace prévu à cet effet (pas forcément prévu à cet effet d’ailleurs) ? L’opération est à peine plus aisée dans le métro et uniquement envisageable aux heures creuses.

Bref, si l’intermodalité en France reste un chantier ouvert – notamment celle qui nous intéresse, l’association pour un même trajet du vélo et des transports en commun – des solutions pratiques sont mises en œuvre outre-Atlantique. Passage en revue de quelques solutions de bon sens.

Bus – vélo

A San Francisco, comme à Portland ou à Seattle, les cyclistes pris de fatigue, surpris par la pluie, accablés d’une crevaison, ou stoppés par la déclivité trop prononcée du relief, peuvent installer leur vélo sur des portes-vélos installés à l’avant du bus. L’opération ne prend pas plus de 10 secondes. La première fois que j’ai essayé de le faire, c’était à Seattle, le chauffeur du bus est descendu pour m’aider.

A San Francisco toujours, les pots d’échappement des bus ne sont pas situés au niveau des naseaux des cyclistes mais en hauteur, sur le toit Ça vous change la vie. Combien de fois, chers cyclistes, n’avez vous pas doublé précipitamment un bus prêt à repartir, uniquement pour vous éviter une pleine bouffée de l’air carboné craché par ce dernier ? Ce simple aménagement mécanique, s’il était mis en œuvre à Paris, contribuerait grandement à pacifier les relations entre cyclstes et chauffeur(ard)s de bus.

Train - vélo

Saluons d’abord les efforts entrepris par la SNCF depuis quelques temps et le bon accueil réservé aux vélos par les TER. Pour les TGV c’est une toute autre affaire. D’abord, tous n’autorisent pas les vélos et certains imposent que ces derniers soient transportés dans des housses.  Or, les cyclotouristes – c’est surtout d’eux dont il s’agit en l’espèce - n’aiment pas démonter et remonter leur vélo chaque fois qu’ils prennent le train et ne voient pas d’un bon œil le fait de transporter tout au long de leur périple la housse n’ayant servi que quelques heures dans le train.

L’Amtrak (société de chemin de fin américaine) l’a bien compris et réserve un wagon entier aux transports et valises hors dimensions (vous savez les valises et planches de surf qui ne rentrent dans aucun des espaces de rangement d’un TGV). Pour 5 dollars, vous pouvez faire transporter votre vélo dans le même train que celui que vous prenez, il suffit de le porter sur le quai, un agent le monte pour vous dans le wagon spécial et le redescend sur le quai à la gare de votre arrivée. Pratique, et avec le sourire de l’agent en  prime.

Intermodalité et cordialité, les Américains ignorent peut-être tout de la notion française du service public, mais ils ont le sens du service.



1.2.12

Le vélo, dernier accessoire de mode - SUITE

Le vélo envahit donc la mode, jusque dans ses moindres détails.
Quelques jours après mon précédent post sur le sujet, voilà que mes anciens collègues m'offraient ces magnifiques boutons de manchette, bleus roi, en forme de bicyclette.
Merci à vous chers collègues, chics et solidaires, comme dirait le concept store du boulevard Beaumarchais.




20.1.12

Le vélo, dernier accessoire de mode


Merci, le concept store parisien aime les cyclistes. Pour preuve,  le nombre impressionnant de garages à vélo installés sur le trottoir qui borde le magasin. 


Poursuivant son oeuvre de prosélytisme, Merci organise, du 18 janvier au 18 février, une exposition intitulée My Bike, transportation dans la ville.

Avec tout le savoir-faire qui a fait la renommée de la boutique et avec la complicité d’Heritage Paris, Bicycle Store et en Selle Marcel, Merci érige le vélo en dernier accessoire de mode.

Le chic à deux roues pour mieux signifier que dorénavant le chic a deux roues.

Des vélos aux formes élégantes, aux couleurs flatteuses et aux finitions soignées sont exposés à tous les étages. Des oeuvres d’art empruntant à la mécanique vélocypèdique - le lustre BULB WHEEL, en forme de roue de bicyclette du designer Tom Dixon éclaire le hall d’entrée – ponctuent l’exposition . Et pour ceux qui trouvent que ce n’est pas le moment d’acquérir un vélo Paul Smith, des tendeurs à 2€ aux couleurs de votre choix vous sont proposés. Bref, il y en a pour tous les (bons) goûts et toutes les bourses.

Ne ratez pas les ceintures en pneux de vélo recyclés - sur le présentoir de gauche en entrant – elles sont de toute beauté!

Après les avoir vues, vous conviendrez aisément qu'en 2012, le chic a deux roues.



Pour vous y rendre d’un coup de pédale : Merci, 111 boulevard Beaumarchais, Paris, 3ème.  www.merci-merci.com

13.1.12

Ride your Bike ... get Rich ... shape your Body

What do you usually wish for the new year : health, happiness, wealth?
Well, stop wishing, start doing!
It's all about you and it's as simple as that :

RIDE A BIKE!!!

If you find this behest excessive, look at the excellent infographic by Cliff Kuang (Co.Design).





http://www.fastcodesign.com/1665634/infographic-of-the-day-how-bikes-can-solve-our-biggest-problems

9.1.12

Vélissime, la cantine itinérante qui fait gargouiller les ventres

La livraison à bicyclette est en plein boom. On ne compte plus les coursiers à vélo, le blog faisait écho il y a quelques semaines de l’entreprise Bicycle Coffee qui livre du café fraîchement torréfié du côté de San Francisco. De la boisson aux petits plats préparés il n’y a qu’un pas. C’est celui franchi par Vélissime, la cantine itinérante.
L’idée est pratique, « Je m’installe au pied de votre bureau avec mes petits plats tout bons et tout chauds » ; le prix très abordable : 10€50 pour la formule entrée-plat-dessert ; et le menu plus qu’alléchant : cette semaine caviar d’aubergine, korma de poulet, gratin dauphinois, salade de riz sauvage au magret et à la mangue … sont à la carte.
Si vous travaillez dans l’ouest parisien, descendez vite au pied de votre immeuble, un cyclo-vendeur est peut-être en train de livrer ses derniers fondants au chocolat.

Pour retrouver les points de vente et tout savoir sur Velissime :
http://www.velissime.fr
http://leblog.velissime.fr


1.1.12

Curbside Haikus : when poetry supports road safety

Imagine a world
Where your every move matters.
Welcome to that world.

A sudden car door
Cyclist’s story rewritten.
Fractured narrative.

These Haikus captionned the new colorful artworks safety signs that have been put in at many high-crash locations in New York. The series called « Curbside Haikus » features 12 designs by artist John Morse that mimic the style of traditional street safety signs with accompanying haikus. Each one express a different safety message by focusing on one transportation mode.

The « Curbside Haikus » initiative is an education and public art campaing launched last November by New York City Department of Transportation (DOT). The campaign aims to make all street users aware of the importance of shared responsability to keep NY City’s streets safe. To draw attention, the DOT chosed a short form of Japanese poetry that juxtapose images or ideas to highlight the manner in which the elements are related.

… Exactly like different users of the street are, both separate and related.

Poetry to support road safety. What a great idea ! And what great wishes for 2012. So, I wish you all a poetical and safe year, in New York or anywhere else.


http://www.nyc.gov/html/dot/html/safety/curbside-haiku.shtml


25.12.11

Aphorisms

For Kennedy bike is pleasure, for Hemingway bike is the best way to discover a country, for Einstein bike is a symbol of life, for Anthony bikes did a lot to emancipate women while for Weir bikes are as good as guitars for meeting girls.

And for you, what does bike stand for?


28.11.11

Bamboo Bike Studio, « the best bike is the one you build yourself »

San Francisco regorge de community worshops (ateliers fournissant outils et conseils) dédiés au vélo. Le Bamboo Bike Studio a pour signe distinctif d’aider les cyclistes bricoleurs à fabriquer leur vélo à partir de morceaux de bambou.
Oui, oui, de bambou.
Le studio fournit les sections de bambou pré-taillées nécessaires à la réalisation du cadre et les conseils qui vous permettront de les souder les unes aux autres. Ajouter la selle, les roues, le pédalier et les freins et le tour est joué. Tout cela demandera tout de même quelques jours de travail mais le résultat n’en sera que plus gratifiant. Le tout se déroulant dans une ambiance très chaleureuse.
Avant de vous lancer dans l’aventure, vous pouvez essayer les quelques exemplaires mis à disposition, vous constaterez leur légèreté, la souplesse du guidage et le confort de l’assise.
Une fois de plus San Francisco propose un mix dont elle seule a le secret : do-it-yourself, sustainable and recyclable material, community participation sans rien sacrifier de la design touch.
« Definitely, the best bike is the one you build yourself … in Bamboo Bike Studio – San Francisco. »


Lien vers le site :  

PS : merci à Abde pour l’information, c’était bien sur Post Street.